2012 marquera le centenaire de la naissance de Milton Friedman et le 50e anniversaire de la publication de son livre le plus important : Capitalism and Freedom.
Free to Choose ou La liberté du choix est à fois une série de dix émissions télévisées et un livre publié par Milton Friedman et sa femme Rose en 1980.
Benoît Malbranque, pour l’Institut Coppet, a traduit la première partie de l’émission.
Dans ce documentaire pédagogique, Friedman critique l’interventionnisme du gouvernement dans l’économie américaine, et défend un ambitieux programme de libéralisation, concrètement, secteur par secteur : éducation, travail, santé, monnaie.
On croit souvent que politique et économie sont deux secteurs distincts et, pour l’essentiel, sans rapports. C’est faux. N’importe quel régime politique ne peut se combiner avec n’importe quel régime économique. A cet égard, le «socialisme démocratique» (s’opposant au «socialisme totalitaire» imposé en Russie) est un concept illusoire: une société socialiste ne peut être démocratique, si, du moins, être démocratique, c’est garantir la liberté individuelle.
Pas de liberté sans liberté économique. Pas de liberté politique sans liberté économique, telle est la thèse de Milton Friedman dans ce livre.
A signaler : cette excellente recension de Capitalisme et liberté sur Contrepoints.org par Lexington :
Les idées de Milton Friedman connaissent en France le curieux paradoxe d’être rejetées par tous, sans que personne ne les connaisse vraiment, comme écrit dans un article paru sur Contrepoints l’année dernière. Grâce à la réédition de Capitalisme et Liberté aux éditions Leduc.s [1], c’est peut-être une anomalie qui va enfin changer.
En effet, Milton Friedman n’est aujourd’hui connu du grand public qu’à travers les réformes d’inspiration libéralemenées au Chili par des économistes qu’il inspira. Et l’extrême gauche d’immédiatement le cataloguer comme soutien de la dictature, fasciste ou autres anathèmes classiques. Pourtant, son apport économique comme sa pensée étaient d’une grande richesse, ce qui lui valut de nombreuses récompenses et un prestige mondial. Parmi tous ses écrits, Capitalisme et Liberté est l’une des plus belles pierres de l’édifice monumental que constitue l’apport de Milton Friedman à la pensée, et une réponse par avance aux critiques courantes qu’on lui adresse par ignorance.
Liberté économique et politique
Dans cet ouvrage à destination du grand public et vendu à plus d’un million d’exemplaires à travers le monde, Friedman revient sur les principaux points autour desquels tourne la question de l’action publique : monnaie, éducation, concurrence, réglementation, politique sociale, discrimination positive, etc. A travers tous ces cas, Milton Friedman dévoile les fondements de ses convictions et la philosophie sociale d’un auteur que l’on taxe à tort d’utilitarisme et qui ne verrait que le pendant économique de la liberté. Au contraire, ce que montre ce livre, c’est une pensée d’ensemble de la société, de la démocratie, de la liberté.
La vidéo ci-dessous est tirée d'un débat de 1978 entre Milton Friedman et les étudiants de l'Université Stanford. Dans un segment, le Dr Friedman reçoit une question sur la responsabilité du gouvernement concernant les pauvres. "De quelle liberté bénéficient les pauvres, quel est le degré de liberté des chômeurs, le degré de liberté des gens qui sont défavorisés ? Quel est le rôle du gouvernement ?"
Il répond calmement que ce n’est pas la responsabilité du gouvernement mais celle des gens.
"First of all, the government doesn't have any responbility. People have responsibility. This building doesn't have responsibility. You and I have responsibility. People have responsibility. Second. The question is how can we as people exercise our responsibility toward our fellow man most effectively. That's the problem."
Soudain, un étudiant crie : « Avez-vous déjà bénéficié de l’Etat providence ... ou connu la pauvreté ? » ce qui implique qu'un économiste riche comme Milton Friedman, ne pourrait sympathiser avec les pauvres et ne pourrait donc pas prescrire un remède approprié .
Milton Friedman répond rapidement « bien sûr que non ... mais c'est tout sauf pertinent. Y a t-il l’un de vous qui va dire que vous ne voulez pas un médecin pour traiter un cancer, sauf si lui-même a eu un cancer ? »
Citations :
•"Government doesn't have any responsibility. People have responsibility."
•"There has never been a more effective machine for eliminating poverty than the free enterprise system and the free market."
•"If you look at the real problems of poverty and the denial of freedom to people in this country, almost every single one of them is the result of government action."
•"We have constructed a governmental welfare scheme, which has been a machine for producing poor people."